Constance Escal

Ciseleuse

Passionnée dès le plus jeune âge par toutes les formes d’art et leur pratique, j’ai obtenu mon diplôme des Métiers d’Arts spécialité ciselure en 2013 à l’Ecole BOULLE, après un baccalauréat scientifique. Mes divers stages dans l’orfèvrerie, ainsi qu’une expérience comme assistante styliste pour la marque provençale de luxe Souleïado ont confirmé mon souhait de m’orienter vers la création, et de transmettre mon univers poétique à travers la réalisation de mes propres pièces, dans mon domaine de prédilection : la ciselure.

Les déformations, les décors et les effets se déclinent à l’infini grâce au travail de la ciselure. Le métal est une matière très délicate, avec laquelle on peut obtenir des résultats très fins, très aériens. Mais c’est aussi une matière empreinte de force, que l’on peut déformer, marteler, transformer. J’aime cette exploration, cette recherche de textures et de formes, tantôt géométriques, tantôt organiques. Je souhaite faire vivre la matière pour construire des images, des mondes. J’associe parfois le métal à d’autres matériaux pour obtenir des contrastes, créer des formes plus grandes, ce qui me donne l’occasion de travailler avec d’autres artisans d’art, et permet un enrichissement réciproque.

J’allie la technique de la ciselure, qui est rigoureuse et précise, avec une liberté expressionniste dans ma façon de concevoir mes pièces. En effet, dès l’étape du dessin, je forme mes motifs de façon aléatoire, et laisse ma main et mon esprit se guider mutuellement, sans contrainte. Ensuite, quand vient le temps de mettre en forme les objets en métal, je les martèle avec une liberté qui n‘enlève rien à la précision du geste, pour créer des formes naturelles, mais dont chaque détail est travaillé.

Je considère que c’est l’imperfection qui fait la force d’un objet. A l’heure où chaque pièce peut être produite de façon industrielle en quelques minutes et sans le moindre défaut, j’estime que c’est la fragilité, la faille qui apporte toute sa poésie à une oeuvre. Une ondulation disgracieuse, un motif déformé, un détail grossier sont le témoignage de la main faillible de l’homme qui a façonné cette forme. Une machine ne crée pas ce genre de défaut qui apporte l’unicité. L’objet imparfait devient parfait par le témoignage du soin qui lui a été apporté, et du morceau l’âme qui l’habite désormais.


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Mon Catalogue

En 2016 j’ai réalisé ma première résidence d’artiste au Hameaux des Baux.    

Communiqué de presse